À propos
de la Communication Non Violente (CNV)
La Communication NonVIolente, communément appelé CNV, a été développée dans les années 1970 par Marshall B.Rosenberg, psychologue humaniste existentiel.
Le terme de non-violence, choisi initialement par Rosenberg, renvoie à la philosophie de Gandhi qui cherche à accroître non seulement le bien-être des personnes, mais aussi celui des groupes. S’engager à la non-violence, c’est vouloir contribuer au bien-être de tous, y compris de soi-même. À tout le moins, c’est choisir de ne pas nuire.
La CNV cherche à créer une qualité de relation et d’empathie, avec soi et avec les autres, permettant de satisfaire les besoins fondamentaux de chacun de manière harmonieuse et pacifique.
La CNV permet de développer différentes aptitudes ou compétences dont :
- L’auto-empathie ou l’écoute de moi-même par la connexion à mes besoins ;
- L’empathie ou l’accueil respectueux du vécu de l’autre à travers l’écoute de ses besoins ;
- L’authenticité ou l’expression honnête de son vécu en demeurant attentif à la connexion à l’autre ;
- La gratitude ou la capacité de célébrer les beautés de la vie et les progrès de notre cheminement.
La CNV vise deux types de savoir :
- Le savoir-être fondé sur l’intention de bienveillance et la recherche d’une qualité de relation;
- Le savoir-faire : une façon de communiquer servant cette intention.
Les principes de la CNV incluent :
- Une posture intérieure intégrant l’intention et l’attention ;
- Un processus d’écoute et d’expression en quatre étapes : observation, sentiments, besoins, demande (OSBD).
L’intention
La CNV nous invite à placer la bienveillance envers soi-même et envers l’autre au coeur de nos relations. Déterminer les ingrédients qui vont nourrir cette bienveillance, c’est donner à la relation toutes les chances de se vivre de manière satisfaisante pour tous.
L’attention
En tout temps nous pouvons choisir de placer notre attention de manière à favoriser la qualité de la relation.Trois options s’offrent à nous :
- Être à l’écoute de nous-même et de nos besoins ;
- Offrir attention, présence et écoute à l’autre ;
- S’exprimer de manière authentique en préservant la connexion avec l’autre.
Observer et énoncer des faits
Voir et entendre de manière objective et nommer des faits nous permet de sortir de nos mécanismes automatiques nous portant à juger, à critiquer, à interpréter ou à énoncer une généralité. Cela permet de rester dans une posture bienveillante et favorise l’ouverture dans nos relations.
Les émotions, les sentiments, les pensées et les sensations physiques
Les émotions, les pensées et les sensations physiques sont les signaux, les indicateurs de l’état de satisfaction de nos besoins.
Lorsqu’ils sont inconfortables, désagréables ou souffrants, ils révèlent un besoin insatisfait. S’ils sont confortables, agréables ou réjouissant s, ils indiquent qu’un besoin est satisfait.
Identifier le besoin en lien avec mes émotions, mes sentiments, mes pensées ou mes sensations physiques, c’est s’ouvrir à une compréhension profonde de mon monde intérieur. Ça permet aussi de sortir d’une position de victime et accéder à son pouvoir d’agir.
Voir et entendre les paroles et les comportements de l’autre comme des signaux de ses besoins permet de tourner notre attention vers ce qui est vivant. Entendre les besoins derrière les mots et les gestes aident à ouvrir l’espace au dialogue.
Les besoins
Essentiels à notre survie et à notre réalisation, les besoins sont universels. Ils sont au service de la vie. Si les moyens que nous utilisons pour les satisfaire sont parfois erronés, les besoins, eux, sont toujours légitimes et dignes de respect.
Amener notre attention sur cette source de vie permet d’assumer la responsabilité de notre bien-être, de retrouver notre pouvoir d’agir et de créer des relations authentiques.
Dans la langue courante, « J’ai besoin… » réfère souvent à un besoin insatisfait. (Exemple : J’ai besoin d’argent.) Alors que les besoins satisfaits s’expriment davantage à l’aide des sentiments ou des émotions : « Je suis content, heureux, fier… »
Lorsqu’un besoin n’est pas satisfait, il importe de l’entendre et de se demander comment en prendre soin. Prendre conscience de la satisfaction d’un besoin est aussi important puisque cela constitue une source d’apaisement et de contentement.
Les demandes
En CNV, on utilise trois types de demandes : les demandes de reformulation, de connexion et d’action. Chacune d’elles permet de prendre soin des besoins et de la relation.
La demande de reformulation permet de vérifier si notre interlocuteur comprend ce que nous tentons d’exprimer. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Il s’agit de vérifier que ce que nous exprimons est clair pour l’autre. (Peux-tu me dire dans tes mots ce que tu comprends ?)
La demande de connexion vise à s’assurer que notre interlocuteur demeure en lien avec nous et qu’il a l’ouverture nécessaire pour nous entendre. C’est aussi une façon pour nous de connaître l’impact de notre expression. (Qu’est-ce que ça te fait quand je te dis cela ?)
Par la demande d’action, nous prenons responsabilité de la satisfaction de nos besoins en demandant la contribution de l’autre. Cette demande n’étant pas une exigence, nous sommes disposés à recevoir une réponse négative.